On ne nous dit pas tout [pv Tobias Nielsen]

On ne nous dit pas tout

Tobias Nilsen φ Markus Thorsen.

La vie de flic n’avait rien de monotone. Chaque jour était différend. Hier, vous traquez un tueur en série, aujourd’hui vous faite de la paperasse ou arrêtez un voleur de sacs. Il fallait savoir s’habituer à l’imprévu, ne jamais trop rien prévoir à l’avance, vivre un peu le jour au jour. C’était un mode de vie dont s’était accoutumer Markus. Il ne pensait jamais trop au lendemain, restant concentrer sur ce qu’il faisait là. Et depuis peu, le lycanthrope éprouvait un grand besoin de se noyer dans le boulot.

S’il réclamait souvent une nouvelle affaire, les dossiers qu’on déposait sur son bureau furent de moins en moins épais. Le loup-garou ne comprenait pas. Après tout ce qui venait de se passer en ville, on dirait qu’un moment de paix s’était installer. Une pause avant le grand chaos ? En tout cas, le garou resta sur ses gardes se tenant prêt. Tasse à café à la main, il finissait de remplir sur son pc un dossier de disparition. Rien de bien méchant, le gamin avait fugué de chez lui et s’était cacher chez un ami. Plus de peur que de mal, n’étant pas un drogué de l’adrénaline, Thorsen préférait ce genre d’histoire que celle où on retrouvait un corps démembrer voire dévorer.

Tout à coup, la porte claqua, un homme costaud entra, aboyant sur le lycanthrope. Il n’était pas en colère contre son collègue non, il venait de l’avertir de quelque chose d’un peu plus grave, assez pour inquiéter un minima l’inspecteur.

"Thorsen ! On a un mort à l'hôpital. On a besoin de quelqu'un pour aller voir et faire un rapport."

Un mort à l’hôpital ? Cela devait arriver quelques fois. On appelait parfois la police juste par formalité afin de constater les circonstances etc. Mais dans d’autres occasions, c’était pour du sérieux. Pendant qu’il attrapait sa veste en cuir pour se rendre à l’hôpital, on lui expliqua qu’on avait en réalité trouver la veille au soir, un métamorphe qui allait mal, avant de s'effondrer quelques temps après seulement, pour rendre son dernier souffle. On suspecte une crise cardiaque, mais les circonstances paraissant un peu bizarre, on préférait vérifier.

Comme on le voyait souvent dans les films ou les séries, le détective ou inspecteur, arrivait sur la scène de crime, franchissant la foule et le ruban jaune, gobelet de café à la main, et lunette de soleil des fois sur le nez… Pas avec Markus, du moins cette fois. Si une entrée dite Badass lui aurait bien plu… Malheureusement le lycanthrope eut terminé sa boisson bien avant d’arriver. Néanmoins, il avait adopté ce visage ferme, les traits dures. Le boulot l’exigeait sans doute, mais Markus fut connu surtout pour son côté joviale et sociable. Il fallait dire que ces derniers jours lui trottaient tellement dans la tête qu’il finissait par se laisser assombrir.

Thorsen fut donc guider vers l’arrière du bâtiment. Pas de ruban jaune à l’horizon, le tout resta discret. Il n’y avait pas de meurtre à déplorer, on voulait juste vérifier les faits et circonstances du décès, rien d’alarmant. Par contre, le loup-garou ne put s’empêcher de se sentir quelque peu agresser ici, tout empestait le désinfectant, produit chimique et autre senteurs étranges. Son flaire eut du mal à s’adapter, mais au moins, les couloirs semblaient calmes, pas de crise pour l’heure.

Inviter à entrer dans la salle du personnel, Markus y rencontra un médecin qui dit-on, fut celui qui avait découvert le métamorphe. L’inspecteur décocha un léger sourire et approcha de l’homme.

"Docteur Nielsen ? Inspecteur Thorsen. C'est vous alors qui avait découvert le métamorphe l'autre jour ? Pouvez-vous m'en dire plus."

Si Markus mettait tant de cœur à son travail pour résoudre parfaitement une affaire, il s’attendait là à ce qu’on confirme l’idée d’une crise cardiaque et tout le monde rentrerait chez lui. Thorsen espérait ne pas être celui qui annoncerait la triste nouvelle à la famille, si famille il y a. Sans doute que oui, enfin on confiait cette tâche au flic en charge, mais vue que c’était dans un hôpital, le médecin pouvait sans doute s’en charger. Markus sortit directement son calepin, prêt à noter ce qu’on allait lui annoncer.

On ne nous dit pas tout

Tobias Nilsen φ Markus Thorsen.

Encore une autre matinée compliquée, les expériences de Tobias n’avaient pas exactement marché comme il voulait.
On a beau être très intelligent, quand on est trahi par ses machines il est compliqué d’avancer.
Ayant l’habitude de manipuler il pouvait se permettre de réaliser plusieurs expériences simultanément, ce matin-là il avait lancer une coloration ainsi qu’une PCR.

Ah ces années d’étude où il devait faire les colorations lui-même sont depuis longtemps révolu. Désormais il possède dans son laboratoire moult machines qui appliquent les protocoles à la perfection. Et quand il n’est pas là et que les machines ne peuvent pas appliquer le protocole, parce que n’exagérons rien les machines ne font pas tout non plus, il a à sa disposition ses fidèles laborantins.

Bref ce matin-là la machine PCR ainsi que celle permettant la coloration ont toutes les deux décidés de rendre l’âme a quelques minutes d’intervalles.

Mais ce n’est pas possible d’avoir un équipement aussi merdique, putain ! Pesta Tobias  

Énervé de voir sa matinée gâchée par ces problème techniques il décida de mettre son autre casquette.
S’il y passait le plus clair de ses mâtinés et quelques fois ses soirées, la joie du célibat, son laboratoire n’était pas son unique lieu de travail. Il travaillait également à l’hôpital de Vagan en tant que médecin généraliste aux urgences.

La veille un métamorphe avait été admis dans un état critique. Tobias le connaissait malheureusement bien. D’habitude il n’aime pas créer de lien avec ses patients, c’est d’ailleurs pour cela qu’il travaille aux urgences et non en cabinet, mais ce métamorphe et sa famille était un cas particulier.


Un an auparavant

Cela faisait maintenant 10 minutes que Tobias attendait son bus, le bus n’était pas en retard c’était plutôt le médecin qui était en avance.

Depuis qu’il s’était réveillé il n’avait qu’une idée en tête : rejoindre au plus vite son laboratoire pour pouvoir étudier les résultats des expériences réalisés cette nuit. S’il obtenait les résultats attendus il allait pouvoir changer la vie de beaucoup de lycanthrope comme lui. Une découverte magistrale en somme !

Bonjour Jacob, comment ça va bien ce matin ? s’exclama Tobias en montant dans le bus

Eh bah vous êtes de sacrés bonne humeur ce matin docteur Nilsen, lui répondit le chauffeur

Si vous saviez Jacob si vous saviez…



Après seulement quelques minutes de trajet une femme se mit à gémir et son mari qui se trouvé à proximité se mit à crier
« Ma femme va coucher, ma femme va accoucher aidez-moi ! »

« Calmez-vous, je suis médecin je vais vous aider »

Quelques heures après le bus ayant rejoint en quatrième vitesse l’hôpital le bébé métamorphe était né sans encombre.


Les mois ont suivi et les Magnussen, car c’est comme ainsi que s’appelle ce joli couple de métamorphe ont souvent accueilli chez eux Tobias pour le diner reconnaissant de ce médecin qui pour eux avait sauvé la vie de leur enfant.

Et aujourd’hui c’est le mari, Angus qui est dans un sale état à l’hôpital, Tobias avait réussi à le sauver de justesse d’une intoxication au cyanure. Ce qui avait déjà inquiété Tobias car on ne prend pas du cyanure comme on prend une cuillère de confiture. Cette prise de cyanure était forcément négative reste à savoir si c’était une tentative de suicide ou bien une tentative de meurtre dans ce cas il faudra prévenir les autorités compétentes.

Tobias fut sorti de ses pensées par une infirmière

« Docteur Nilsen ! Vous êtes là ! Justement on allé vous appelé on a besoin de vous au box 4, c’est Mr Magnussen »

« Comment ça au box 4 ? Angus Magnussen n’est pas encore parti au service des soins intensifs ? Ca va faire 18h qu’il est aux urgences c’est pas normal ça ! »

« C’est plus délicat que ca Docteur, il est mort »

« Ah »

Voilà pourquoi Tobias ne voulait pas tisser des liens avec ces patients, pour ne pas ressentir ce poids énorme qu’il ressentait actuellement, ce ressentiment de culpabilité de ne pas avoir donner son maximum pour le sauver

« Docteur ? Vous m’entendez ? Docteur ? Ça va ? »

« Oui, oui bien-sûr que je vous entends, vous avez d’autre questions débiles ? » s’exclama t’il énervé son côté loup refaisant surface

« Bon on y va ou vous comptez prendre racine ? »

Arrivé au box 4 il compris toute suite le problème, le cou d’Agnus était bleu signe de ce qui semblait être étranglement. En s’approchant ses craintes fut confirmé, on pouvait clairement voir des traces de doigt signe d’un étranglement


« Ne touchez à rien surtout et appelez la police, bipez-moi quand ils seront là »

Il ne lui tardait qu’une chose : sortir pour se calmer

Calme toi Tobias, il n’y a pas besoin de ça maintenant, pas besoin d’un loup dans l’hôpital

Quelques heures après

BIP BIP

Bon quand faut y aller, faut y aller se dit-il

A son entrée dans la salle du personnel il sentit tout de suite que le policier en charge de l’enquête était lui aussi un loup-garou bon au moins on se comprendra pensa t’il.

« Bonjour Monsieur l’inspecteur, rentrons tout de suite dans le vif du sujet, après tout on est pas là pour parler du temps qu’il fait n'est-ce pas ?
Bon du coup  il était 15H15 quand une infirmière m’a interpellé pour que j’aille au box 4  voir Agnus Magnussen, qui était décédé. Arrivé sur place j’ai rapidement compris les causes de la mort, un étranglement. Je suis sûr que mon confrère légiste n’aura aucun mal à confirmer mes suppositions.
Nous l’avons hospitalisé hier suite à une intoxication au cyanure. Je ne veux pas tirer de conclusion hâtive, mais je pense que l’intoxication au cyanure et cet étranglement sont lié monsieur l’inspecteur, mais ça c’est votre boulot»

On ne nous dit pas tout

Tobias Nilsen φ Markus Thorsen.

Le docteur Tobias Nielsen était un homme devant avoir le même âge à peu près, voir à peine plus vieux que Markus. Grand, mince, il avait se regard autoritaire et savant qu’on donne aux médecins. Professionnelle ou habituer à ne pas perdre trop son temps, le docteur voulu devancer l’inspecteur en donnant déjà des informations, comme s’il avait répété ou trop vue cette scène à la télé. Thorsen ne se formalisa pas et tout autant professionnel, il nota ce qu’on lui disait. Le loup-garou espérait que son semblable, car oui il avait senti également que le toubib était un lycanthrope, n’était pas un de ces médecins à l’égo démesurer, se permettant de commander n’importe qui. Et qu’il n’allait pas sortir une réplique du genre « On a fini, j’ai du boulot, pas de temps à perdre avec un meurtre. »

Gribouillant donc son calepin, le détective nota bien entendu ce petit détail qui n’échapperait à personne. Il n’était pas au courant pour cette histoire, et comptait bien vérifier s’il y avait une trace dans les signalements laisser au poste de police. En attendant, Markus sauta sur l’occasion pour questionner Nielsen.

"Une intoxication au cyanure vous dites ? Vous avez une petite idée de comment cet homme s’est retrouver empoisonner ?"

Thorsen voulait savoir bien entendu, si la cause pouvait être accidentelle ou non. Il est vrai qu’après une tentative d’empoisonnement puis un étranglement, difficile de ne pas faire un lien. L’inspecteur ne voulait écarter aucune piste et devait s’assurer, avant de suspecter directement un meurtre planifier depuis un moment, que le coup du cyanure ne soit pas dû au hasard. Après, Markus n’était pas un expert dans le domaine, il savait comme pour beaucoup de monde, que cette substance était souvent utilisée pour empoisonner.

"Avez-vous signaler aux autorités cet incident et aussi, si vous avez remarqué autre chose de particulier. Que ce soit médicale ou s’il a parlé de quelqu’un en particulier."

Si quelqu’un cherchait à tuer le métamorphe depuis un moment, la victime a sans doute déposé une plainte. Si tel fut le cas, Markus comptait le vérifier. Sinon, ce pauvre bougre prenait de bien trop gros risques.
Tobias n’était qu’un médecin, il n’était ni psy, ni un intime sans doute de ce métamorphe. Si la victime suspectait quelqu’un de vouloir tenter à sa vie, il ne se confierait pas à lui. Enfin, le toubib pouvait avoir entendu ou vue une personne suspecte ou bien le gars aurait put dans un moment d’inquiétude, se confier sur quelques détails pouvant être utile.

Pour le moment, l’hôpital était sous surveillance. Le coupable pouvait tout de même être déjà loin vu que le crime fut commis il y a un moment. Mais il valait mieux rester prudent et surveiller tout le monde jusqu’à ce que la police eut fini ici.