Une étrange enquête (Pv Astéria)

Ce n’était pas la première fois que je me rendais au Mermaid Café, il s’agissait du café dans lequel travaillait mon amie, Victoria. J’avais été mise sur l’affaire d’un vol à l’étalage et j’avais décidé d’accepter parce que je connaissais quelqu’un qui travaillait là-bas. Clairement, je n’aurais jamais accepté si je savais que je tomberais sur elle, je détestais les sirènes et ça n’allait pas être facile pour moi d’être partiale. Comment accepter de les écouter alors que je les détestais ?  J’étais déjà passée prendre le témoignage de mon amie et je devais y retourner car l’affaire se compliquait. Il fallait que les choses soient mises au clair : s’agissait-il d’un simple vol à l’étalage ou d’un meurtre. Car le suspect avait été retrouvé mort quelques jours plus tard. Était-ce des représailles ? Je ne pouvais pas en être certaine alors, il me fallait enquêter un peu plus.

Arrivée à la porte du café, je faisais déjà la tête tant je m’imaginais que toutes les créatures qui sortaient de là étaient des sirènes ou des tritons. Et pourtant, il fallait bien que je m’y fasse, il n’y avait peut-être pas que des gens de cette race. Pour quelqu’un comme moi, d’assez ouvert, j’avais un peu de mal à accepter mon état quand il s’agissait des sirènes. Je n’y arrivais tout simplement pas, ils avaient assassinés mes parents et franchement, je l’avais toujours à travers de la gorge, tout comme ma sœur et mon frère. Quand je pénètre à l’intérieur du café, j’espère tomber sur mon amie mais j’ai beau cherché, elle n’est pas là et ma détresse se lit sur mon visage : j’allais devoir aller vers quelqu’un sans savoir si je n’allais pas la prendre en grippe immédiatement... Je m’avance vers le comptoir et une brune est occupée à servir quelqu’un, j’attends donc mon tour et une fois à moi, je lui montre mon badge et dit:

« Bonjour, lieutenant Odegard ! Est-ce qu’on pourrait discuter un moment ? »

Mon ton n’était pas vraiment neutre, je sentais déjà ma colère montait d’un cran alors que je ne savais pas qui était cette jeune femme en face de moi...Mais celle-ci m’ignora totalement, à la place, elle se mit à courir comme une folle et elle m’énerva d’autant plus... Alors que je me mettais à sa poursuite, je percuta une jeune femme et nous tombâmes à terre toutes les deux...

« Bon sang !! Mais cette affaire est un vrai supplice ! »

J’étais énervée, oh oui, je l’étais et j’avais bien peur que cette affaire ne s’arrange pas...

CODAGE PAR AMATIS
AVATARS PAR UNKNOW & BIGBADWOLF

Je sentais, et ce bien avant que je ne commence l’enquête, que celle-ci allait être un vrai supplice. Et, comme si j’avais des dons de voyance, je ne me trompais pas. A peine avais-je été mise sur l’affaire – franchement, mon boss aurait pu penser à quelqu’un d’autre connaissant mon aversion pour les sirènes, on dirait qu’il l’a fait exprès – que déjà je sentais l’animosité monter en moi. Pourtant, connaissant quelqu’un qui travaillait là-bas, j’avais accepté cette affaire mais, en route vers le café, je sentais déjà que c’était une mauvaise idée. Non mais qu’est-ce qu’il m’avait pris d’aller dans le quartier des sirènes ? Moi, la faerie qui les détestait plus que tout. Pourtant, j’avais toujours été assez ouverte mais l’histoire de mon passé faisait que je ne pouvais pas encadrer les sirènes, rien à faire, elles me donnaient des boutons. J’imagine bien que tout le peuple de l’eau n’était pas des créatures viles comme celles qui avaient attaqué mes parents mais je n’arrivais pas à m’imaginer amie avec l’une d’entre elle. Non, j’étais bien trop rongée par la colère que pour avoir une conversation posée et ouverte avec les sirènes.

Alors, quand à son arrivée, elle dut se mettre à la poursuite de la serveuse, sa colère monta encore d’un cran. Elle n’avait même pas encore commencé son interrogatoire qu’elle avait déjà la moutarde qui lui montait au nez… Autant dire qu’elle allait passer un mauvais quart d’heure cette serveuse qui venait de partir en courant. Elle devait certainement avoir quelque chose à se reprocher pour partir de la sorte. Mais, quand je percutais quelqu’un de plein fouet, ce fut le bouquet, « The Cherry on the Cake », la goutte d’eau qui fit débordé le vase et je m’emportais sur la pauvre fille qui se trouvait sur le chemin de ma course. Toutes les deux par terre, Priya fulminait, à tel point qu’elle en oubliait de s’excuser. Mais, elle était trop prise par ses émotions, trop énervée. Je pestais contre cette affaire, tout haut et j’eus la surprise d’avoir une réponse de la part de la jeune femme que j’avais percuté. Celle-ci me répondit sur un ton sec qu’elle le serait moins si je me calmais… J’en restais bouche-bée, tant je ne m’attendais pas à ce que quelqu’un me réponde. J’étais tellement prise dans mon histoire que j’avais oublié que la femme que j’avais bousculé était une femme et pas un objet. Pourtant, sa phrase et le ton qu’elle utilisa ne m’aida pas à me calmer, pire, ça m’énervai encore plus.

« De quoi je me mêle ? Je pourrais vous arrêter pour obstruction à la justice ! »

Je pourrais abuser de mon pouvoir de policier, évoquant qu’elle a voulu m’empêcher de courir après cette fille, je pourrais apprendre plus tard qu’elle a une sœur qui travaille ici et qu’elle a voulu lui laisser le temps de prendre la fuite. J’étais tellement en colère que j’étais capable d’un tel acte. Je regardais derrière l’épaule de la femme et vit que ma cible était bien loin de moi à présent, que je n’arriverais pas à la rattraper.

« Et merde ! »

Pestais-je à nouveau.

« Vous voyez ce que vous venez de faire, je viens de perdre ma cible à cause de vous ! Putain ! »

Je pestais encore et encore, j’étais plus qu’énervée à présent, je fulminai.

CODAGE PAR AMATIS
AVATARS PAR UNKNOW & BIGBADWOLF